MAJ : 03 septembre 2025 à 06:28
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Préambule
Depuis très longtemps, je suis passionné par le modélisme ferroviaire. Ce n’est qu’en 2024, encouragé par ma femme, que je décide de me lancer dans l’aventure. J’ai choisi le système numérique pour toutes les fonctionnalités qu’il propose : gestion automatique, sons, lumières…
Mais en tant que personne aveugle, accéder aux systèmes de pilotage modernes comme la centrale Z21 de Roco relève presque de l’impossible. Les interfaces sont entièrement visuelles, les télécommandes comme la Multi-Maus inaccessibles, et les applications mobiles inutilisables avec un lecteur d’écran.
Dans un premier temps, j’ai contacté les constructeurs, soumis des idées concrètes… mais mes propositions sont restées lettre morte. Un jour, après une suggestion d’amélioration, on m’a même répondu, en substance : « Vous imaginez que plus de 200 000 personnes utilisent la multiMAUS ? On ne va pas changer les choses pour quelques individus. » Puis on m’a souhaité un bon usage de leur solution… 😛
Après ces échanges lunaires, j’ai tenté d’alerter d’autres modélistes pour faire entendre ma voix et mon besoin. Mais là encore, silence. Quand on n’est pas concerné par un problème, on a tendance à l’ignorer. Heureusement, deux ou trois modélistes m’ont tendu la main et m’ont permis de prendre brièvement en main la Z21 et sa multiMAUS (une télécommande avec un mini écran). Une fois que j’ai compris le fonctionnement, mon bagage en informatique a pris le relais. J’ai tout de suite imaginé des solutions pour rendre ce matériel plus accessible aux personnes déficientes visuelles, et j’ai donc décidé de créer ma propre interface.
Ce journal retrace le développement d’un système de contrôle (pour la Z21, une célèbre centrale numérique de la marque Roco), conçu pour être totalement accessible aux personnes malvoyantes ou aveugles, tout en restant utilisable par tout le monde. Ce projet, c’est un mélange de technique, de persévérance et de passion. Et surtout, une démonstration : quand l’industrie ne nous ouvre pas les portes, on peut toujours tracer notre propre voie.
Je ne sais pas qui ce récit pourra intéresser, mais j’ai l’espoir qu’il touchera quelques lecteurs curieux.